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Aventure Equitable 2008
5 juin 2008

Cusco ou deux mois dans le nombril du monde

Cusco, la ville qui semble n’exister que dans l’Histoire… Et bien, pas seulement, nous voilà Cusqueñas pour deux petits mois. Si c’est pas de la chance, ça !

« Vous verrez, la ville est toute petite », nous avait dit Hugo, notre futur chef. Le trajet entre la gare routière et le centre ville ne nous fait pas cet effet. Le quartier de la gare est poussiéreux, sec, le soleil tape. Mais ou est donc le climat montagnard que l’on connaît ?

Plaza de Armas (comme d’habitude, la place centrale) : maisons de style de colonial, immeubles bas, cathédrales, rues pavées et… touristes. Bienvenue sur la place la plus cosmopolite du Pérou ! Short et chaussettes dans les sandales, lunettes mouches et tongs à fleurs, chaussures de montagnes et sac à dos quechua : toutes les nationalités sont là !

Toutes, sauf… la péruvienne. 90% des gens sur cette place viennent d’ailleurs. 7% sont des vendeurs ambulants (ceintures, dictionnaires de quechua, bonnets ou tableaux à l’aquarelle), et les 3% restants sont des vrais Cusqueños, mais qui ne font que passer…

Les quatre ou cinq rues qui entourent la place sont remplies de Péruviens chargés d’accoster dans un anglais aux « r » roulés, tous ceux qui n’ont pas une tête aux couleurs latino-américaines. Bonnets péruviens et ponchos ne tromperont personne, c’est trop tard, vous êtes repérés ! « Mexican food, ten soles », « masssssage, miss, pedicoure ?? ». No, no, gracias, je vais rentrer, je crois…

Mais une fois de plus, quelques rues plus loin, vous voilà de retour au Pérou.

Le taxi qui nous emmène au travail est un moment de plaisir, on voyage aussi bien dedans que dehors…

Chaque taxi possède un tableau de bord recouvert d’un exemplaire unique de moumoute.

Noire, marron, grise, avec ou sans franges, texture moquette ou couvre-lit, chacun peut en trouver une à son goût. Elle est à coup sûr accompagné d’au moins un Jésus. Celui-ci peut prendre la forme d’une petite figurine, les pieds délicatement posés dans la moumoute, d’une image plastifiée accrochée au rétroviseur ou encore d’une petite icône installée au plus près du volant. Le must : le petit Jésus qui s’allume quand la voiture freine. Celui-ci est régulièrement accompagné de la Vierge, et d’autres saints dont les noms nous ont échappé… Le tout agrémenté d’un autocollant « El Señor guia mi camino » (Le Seigneur guide mon chemin) sur le pare-brise, et vous voilà prêts à affronter les dangers de la route… Et il faut bien tout ça ! Même les plus athées seraient prêts à se convertir en constatant l’absence totale de respect du Code de la Route!!!

Mais petit à petit, on s’habitue, on oublie et on profite de l’animation qui règne à travers les vitres.

Calle tres cruces de oro, près du marché central : à gauche, un magasin qui ne vend que des œufs, une bouchère qui étale ses pattes de poulet, à droite, un vendeur bi-produit : riz et papier toilette, etc. Et des gens qui passent, dans tous les sens. Une femme indigène, chapeau haut de forme blanc et nœud violet, avec son baluchon multicolore au contenu intrigant, une maman qui emmène son garçon à l’école, une vendeuse ambulante d’œufs de caille cuits, un monsieur au bonnet péruvien oreillettes remontées qui porte un sac plus gros que lui, etc. Ca vend, ça transporte, ça échange, ça achète… ça fourmille.

Puis les rues deviennent plus grandes et moins commerçantes. Sur le rond-point, un vendeur ambulant vend des petits dejeuners : gateau et jus étrange. Carrefour suivant, ce sont des morceaux de cannes à sucre que vous trouverez dans la petite charrette.

Entrée dans la Avenida Garcilaso, la rue spécialisée dans les équipements mécaniques. N°516, vous voilà devant l’UMF Arariwa. Finie la balade, au travail !

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